Jean Daniel Lorieux
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Jean Daniel Lorieux
Jean Daniel Lorieux se sent enfermé chez les jésuites aux Arts et Métiers à Paris, d’où il sortira pour aller au Cours René Simon. La guerre d’Algérie, où il doit effectuer son ser-vice militaire le propulse comme photographe-cinéaste où il réalise des images très dures.
Dès 1970 il travaille pour Vogue USA et Vo-gue France en tant que photographe. De grands couturiers tels que Dior, Lanvin, Guy Laroche, Courrèges, Rabane, Cé-line, Scherrer, Ricci et Cardin lui confient alors la réalisation de publicités.
Après avoir approché Andy Warhol, Jean Daniel Lorieux s’est lancé dans le portrait à l’huile, finalement en continuité de sa photographie réinterprétée.
En 2008, l’homme d'affaires russe Evguéni Iakovliev était, selon ses propres mots, «tellement marqué par la lecture du Maître et Marguerite qu'il a souhaité faire connaître l'œuvre au grand public». Il a proposé à Jean Daniel Lorieux de concrétiser son projet.
Sur le fond des décors naturels célèbres et reconnaissables de Moscou l'on peut voir Marguerite, interprétée par l’actrice française Isabelle Adjani, le maître, incarné par l’acteur russe Vladimir Kochevoï, ainsi que Woland, joué par Igor Khokhlovkine, bien que le rôle de Woland comme cavalier dans le dernier chapitre du roman a été revendiqué par Evguéni Iakovliev lui-même.
«En principe, beaucoup de choses dans toute cette histoire se sont produites spontanément», dit Evguéni Iakovlev. «Je ne peux pas dire exactement comment est venue l’idée de ce projet. Sans doute, telle a été la configuration des astres. Nous avons décidé qu’il fallait inventer quelque chose en s’inspirant d’un roman connu. Le premier auquel on a pensé était Le maître et Marguerite de Mikhaïl Boulgakov.»
«Au début tout a été conçu comme un truc commercial. En travaillant à ce projet, nous avons fini par comprendre qu’il ne fallait penser qu’à l’art, au côté artistique. L’équipe internationale de tournage consistait de 60 professionnels. Tous se sont enflammés pour ce projet. Tout se faisait facilement, de manière naturelle. On peut dire que ce n’était pas un travail, mais une création qui a fait plaisir.»
D'abord Iakovliev avait eu une carrière dans le monde bancaire. Après cela, il est devenu le directeur général de l'usine de machines Силовые машины [Silovie Machini] et actuellement il est le président de Атомстройэкспорт [Atomstroïexport], le monopole pour l’exportation d'équipement et de services de puissance neutronique de la Fédération Russe, qui est relié à Gazprom.
Le fait que Iakovliev a dépensé 2 millions d'euros pour être sur la photo ensemble avec Isabelle Adjani peut éveiller des soupçons de ses intentions réelles, mais, franchement, la plupart des photos sont belles. Surtout celles avec Isabelle Adjani. Les photos avec Iakovliev lui-même pourtant sont plutôt ridicules.
Après un passage à la galerie parisienne Ariane Dandois fin 2008-début 2009, l'exposition des photos a poursuivi sa route à Londres et New York, avant de terminer son chemin à son point de départ, comme un retour aux sources, à Moscou. Du 28 mars au 28 avril 2009 on a pu regarder les photos à la Maison Spiridonov, juste derrière le coin de l’endroit où le maître a rencontré Marguerite et où Mikhaïl Boulgakov a rencontré sa troisième femme Elena Sergueïevna.
The making of
Apparemment, Evguéni Iakovliev a aussi trouvé suffisament de fonds pour faire réaliser un prestigieux documentaire un peu romantisé relatant les coulisses du tournage de la série